Dans le monde agricole français, le gazole non routier (GNR) fait partie intégrante du paysage énergétique. Cependant, des changements significatifs dans sa taxation pourraient avoir un impact majeur sur le secteur. Cette réforme, qui met fin à la niche fiscale sur le GNR, a alimenté la colère des agriculteurs. Derrière ce changement, des enjeux environnementaux se posent également, car le GNR est un contribuable notable aux émissions de gaz à effet de serre. Ce blog explore la composition du prix du GNR, l’impact de sa mutation fiscale sur l’agriculture et l’existence d’alternatives viables.
À lire sur la fin de la détaxation du GNR
La détaxation du GNR avait pour objectif de soutenir l’agriculture française en réduisant les coûts opérationnels. Néanmoins, cette exception fiscale a été supprimée dans le cadre de la loi de finances 2021. Concrètement, cela signifie que le prix du carburant pour les agriculteurs a fortement augmenté, ce qui a entraîné des protestations dans le secteur. Cette décision peut se comprendre dans le contexte plus large d’efforts pour réduire les émissions de carbone. En effet, bien que le GNR soit moins polluant que le gazole routier, il participe néanmoins aux émissions de gaz à effet de serre. En conséquence, cette mesure fiscale se veut également une incitation à utiliser des sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement.
Comment se décompose le prix du gazole non routier ?
Le prix du GNR est composé de plusieurs éléments. D’une part, il y a le prix de la matière première, le pétrole, dont le cours est sujet aux fluctuations du marché international. D’autre part, il y a la distribution et le transport du produit, ainsi que les coûts opérationnels des fournisseurs. Ensuite, il faut ajouter la fiscalité, qui avant les réformes récentes, bénéficiait d’une détaxation pour le GNR utilisé dans le cadre de l’agriculture. Depuis la fin de cette niche fiscale, cette composante du prix a nettement augmenté, ce qui pèse sur le budget des agriculteurs.
1 Qu’est-ce que le GNR?
Le gazole non routier (GNR) est un carburant spécifiquement destiné aux engins non routiers, principalement utilisé dans le secteur de l’agriculture et du BTP. Il est teinté en rouge pour le différencier des autres types de gazole et éviter son usage illégal dans les véhicules routiers. Sa composition respecte des normes européennes strictes pour minimiser les émissions polluantes. Il est notamment moins riche en soufre que le gazole routier, ce qui en fait une option plus respectueuse de l’environnement au sein des carburants fossiles.
2 Comment son prix a-t-il alimenté la colère des agriculteurs ?
La hausse du prix du GNR a suscité un tollé dans le monde agricole. Cette augmentation, due à la suppression de la détaxation, a une incidence directe sur les coûts d’exploitation agricole. Les agriculteurs ont manifesté leur mécontentement, soulignant l’impact négatif de la réforme sur leur capacité à gérer leurs exploitations de manière rentable. Pour eux, cette mesure accentue la précarité économique du secteur.
3 Comment le gouvernement avait-il préparé la fin de la niche fiscale sur le GNR?
La suppression progressive de la niche fiscale sur le GNR était annoncée depuis plusieurs années et prévue dans le cadre de la loi de finances 2021. Cependant, les agriculteurs jugent que le gouvernement n’a pas suffisamment préparé cette transition. En effet, les alternatives proposées, comme l’utilisation d’agrocarburants ou d’équipements électriques, supposent des investissements importants. De son côté, le gouvernement a mis en place des dispositifs d’aide à la transition énergétique dans l’agriculture, mais leur efficacité est mise en question par les acteurs du secteur.
4 Quelle place tient le GNR dans les émissions de gaz à effet de serre des agriculteurs ?
Le GNR contribue significativement aux émissions de gaz à effet de serre des agriculteurs, principalement à travers l’utilisation de machines agricoles. Sa composition, bien que moins polluante que celle du gazole routier, génère tout de même des émissions de CO2. Parmi les émissions agricoles, il est à noter que la contribution du GNR reste toutefois modérée comparativement à d’autres sources telles que la fermentation entérique des animaux ou la gestion des sols agricoles.
5 Existe-t-il une alternative au GNR?
Des alternatives au GNR sont aujourd’hui disponibles pour les agriculteurs. Les agrocarburants par exemple, produits à partir de ressources renouvelables, peuvent être une option intéressante. Néanmoins, leur adoption implique un changement des habitudes et des investissements matériels significatifs. De plus, pour une transition énergétique plus radicale, l’électrification des équipements agricoles est également envisageable. Toutefois, cette option nécessite un accès fiable à l’électricité et représente un investissement initial conséquent.
Réflexions finales
La fin de la détaxation du GNR marque un tournant pour l’agriculture française. L’adaptation à ce changement nécessite un dialogue constructif entre le gouvernement et le secteur agricole, afin de mettre en place des solutions viables pour la transition énergétique. À titre d’exemple, des alternatives au GNR existent, mais leur adoption nécessite un soutien approprié.
GNR et Agriculture : Aperçu |
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Fin de la détaxation du GNR |
Composition du prix du GNR |
Définition du GNR |
Réaction des agriculteurs face à la hausse du prix du GNR |
Préparation gouvernementale de la fin de la niche fiscale |
Contribution du GNR aux émissions de gaz à effet de serre dans l’agriculture |
Alternatives au GNR |